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Permanences parlementaires 1er semestre 2016

Les permanences se déroulent en Mairie. (A l'exception de Bourg-St-Andéol et St-Marcel-d'Ardèche)

Une permanence aura lieu tous les 15 jours à Privas sur rendez-vous.

 

Le Cheylard: le mercredi 20 janvier à 10 h

Bourg-Saint-Andéol : le lundi 25 janvier à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)

La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 4 février à 10h

Le Teil : le jeudi 11 février à 10 h

Saint-Martin-d'Ardèche : le lundi 15 février à 18 h

Saint-Marcel-d’Ardèche : le lundi 29 février à 18 h (Maison de services publics)

Bourg-Saint-Andéol : le lundi 7 mars à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)

Le Cheylard : le mercredi 23 mars à 10 h

Le Teil : le jeudi 31 mars à 10 h 

Viviers : le lundi 4 avril à 18 h

La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 7 avril à 10 h

Bidon : le lundi 25 avril à 18 heures

Bourg-Saint-Andéol : le lundi 2 mai à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)

Larnas : le lundi 9 mai à 18 h

Saint-Just-d’Ardèche : le mardi 17 mai à 18 h

Le Cheylard : le mercredi 18 mai à 10 h

Saint-Montan : le lundi 23 mai à 18 h

Gras : le lundi 6 juin à 18 h

Bourg-Saint-Andéol : le lundi 13 juin à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)

La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 16 juin à 10 h

Le Teil : le jeudi 23 juin à 10 h

 

13

Oct

L'économie du partage ou les « visages de Janus » PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Pascal Terrasse   

 

Retrouvez ma tribune publiée ce mardi 13 octobre dans Les Echos : http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021393251066-leconomie-du-partage-ou-les-visages-de-janus-1164848.php

Les débats de ces derniers mois autour de l'« ubérisation » de la société ont mis en lumière la question de la consommation collaborative et de l'économie du partage. Symbole de ce nouveau phénomène qui se démocratise, Airbnb a conquis cet été des millions de Français qui ont organisé leurs vacances grâce à la plateforme communautaire californienne.

Avec l'avènement d' Airbnb et d' Uber en France, l'économie dite « du partage » (« sharing economy » en anglais) place le consommateur au centre d'une interface d'échanges pouvant prendre différentes formes : location, mise à disposition, vente, échange, troc, partage… Un nouveau système est né, une révolution culturelle, disent certains. Le capitalisme traditionnel serait même bientôt éclipsé, selon d'autres, comme l'essayiste américain Jeremy Rifkin.

Or, si cette nouvelle révolution industrielle apporte son lot d'avantages (préservation des ressources, système fondé sur le partage, solidarité et intersubjectivité…), elle est aussi une source considérable d'inquiétudes pour les salariés, les syndicats, l'Etat et les entreprises.

L'économie collaborative, avec l'arrivée disruptive de l'entreprise Uber, est d'ailleurs devenue la cible préférée d'un nombre croissant d'observateurs, dont les avis et intérêts divergent. Les syndicats s'indignent d'une éventuelle précarisation du travail ; les entreprises dénoncent une concurrence déloyale ; les usagers se méfient des risques et doutent de la confiance placée dans ce nouveau modèle ; l'Etat y voit une source de rentrées fiscales qui lui échappe ainsi qu'une opportunité économique à ne pas négliger.

A nous maintenant de concilier le passé et le futur, d'accompagner cette évolution et de ne pas se dresser contre.

L'économie collaborative peut s'apparenter au mythe des visages de Janus : elle est, d'un côté, généreuse, innovante et dynamique et, de l'autre, elle peut donner lieu à des comportements sauvages, exploitants et égoïstes.

C'est aussi la France de la débrouille et de l'autoentrepreneuriat ; le « jobbing » qui s'oppose frontalement aux « insiders » et aux salariés avec un contrat stable. Les « outsiders », précaires, se rebiffent, contournent la réglementation. Bien souvent, ils ne croient plus en notre modèle social, désespèrent de trouver un emploi durable et tournent le dos au monde du salariat.

Inventons un nouveau modèle. Veillons à la portabilité des droits. Protégeons sans entraver.

Dans une France du chômage massif et un monde où la croissance globale ralentit, les laissés-pour-compte, les moins qualifiés, et en particulier les jeunes, trouvent dans cette économie un moyen d'insertion nouveau. Pour d'autres, les plus malins, c'est une manière habile de compléter son revenu habituel.

Que faire de cette économie collaborative, alors que le nombre d'autoentrepreneurs a doublé en cinq ans et que 1 million de personnes ont fait ce choix ?

Que faire de cette économie du partage qui identifie le ras-le-bol des citoyens qui, pressurés de charges et étouffés par les réglementations, usent des nouvelles technologies pour échapper aux lourdeurs du système ?

Ce courant planétaire ne pourra plus être stoppé par telle ou telle ligne Maginot. On ne répond pas à l'évolution par la contrainte. Nous devons bâtir un nouveau modèle qui ne brise pas les énergies, mais préserve l'action collective. Il nous faut anticiper au lieu de contraindre, nous adapter au lieu de chercher à freiner. Faire de la France un modèle dans un monde qui est à la recherche d'un nouvel équilibre.


L'économie du partage ou les « visages de Janus »
 
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