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Permanences parlementaires 1er semestre 2016

Les permanences se déroulent en Mairie. (A l'exception de Bourg-St-Andéol et St-Marcel-d'Ardèche)

Une permanence aura lieu tous les 15 jours à Privas sur rendez-vous.

 

Le Cheylard: le mercredi 20 janvier à 10 h

Bourg-Saint-Andéol : le lundi 25 janvier à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)

La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 4 février à 10h

Le Teil : le jeudi 11 février à 10 h

Saint-Martin-d'Ardèche : le lundi 15 février à 18 h

Saint-Marcel-d’Ardèche : le lundi 29 février à 18 h (Maison de services publics)

Bourg-Saint-Andéol : le lundi 7 mars à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)

Le Cheylard : le mercredi 23 mars à 10 h

Le Teil : le jeudi 31 mars à 10 h 

Viviers : le lundi 4 avril à 18 h

La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 7 avril à 10 h

Bidon : le lundi 25 avril à 18 heures

Bourg-Saint-Andéol : le lundi 2 mai à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)

Larnas : le lundi 9 mai à 18 h

Saint-Just-d’Ardèche : le mardi 17 mai à 18 h

Le Cheylard : le mercredi 18 mai à 10 h

Saint-Montan : le lundi 23 mai à 18 h

Gras : le lundi 6 juin à 18 h

Bourg-Saint-Andéol : le lundi 13 juin à 18 h (Maison de quartier Quai Fabry)

La Voulte-sur-Rhône : le jeudi 16 juin à 10 h

Le Teil : le jeudi 23 juin à 10 h

 

16

Oct

La France a besoin d'une démocratie de proximité PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Pascal Terrasse   

arbre prairie

Quelle démocratie en France pour demain ? Quelle liberté ? Quelle égalité ? Quelle fraternité ? A l’égard du logement, de l’emploi, des services publics, de l'économie … ? A ces questions, les médias nationaux semblent indiquer que nous ne savons plus y répondre.

Force est de constater que les politiques menées jusqu’à présent ne répondent pas aux attentes de nos concitoyens. Il est difficile de le reconnaître mais nous avons échoué à endiguer le creusement des inégalités. Pire, une France à deux vitesses a petit à petit émergé avec un contraste saisissant entre des métropoles toujours plus attractives, et une « France périphérique » et des territoires que la Nation aurait oubliés.

Pour les grandes métropoles, consacrées par la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles votée en 2013, l'avenir est dégagé. Elles concentrent les populations au niveau social et culturel le plus élevé et produisent l’essentiel des richesses.

Pour l’autre France, les feux sont passés de l’orange au rouge en un peu plus de 30 ans. C’est dans ces territoires de petite et moyennes villes et de zones rurales éloignées des dynamiques mondiales, comme c’est le cas de l’Ardèche, que continuent de se concentrer les fermetures d’usine, la précarité et les difficultés d’accès à des services publics désormais aussi élémentaires que le service postal, la téléphonie mobile ou le haut débit.

La réponse politique de cette France est aujourd’hui inquiétante, faite de replis sur soi, de rejet de l’autre. Tous les analystes expliquent l’éloignement croissant entre le Peuple et les décideurs,  la fracture, la perte de sens et finalement le rejet palpable d’une classe politique qui serait au mieux indifférente, au pire malhonnête.

Cette dynamique prend corps dans le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République dont l’examen doit intervenir avant la fin de l’année à l’Assemblée Nationale. Ce projet dessine la voie de la réduction, de l’effacement des proximités. Notre République souffrirait donc d’une démocratie locale dilettante, dispendieuse. Cette curieuse idée, répétée en boucle par des  technocrates, est désormais reprise à la volée jusqu’au plus haut niveau de la gauche qui semble oublier que c’est de sa proximité au Peuple qu’elle tient sa seule légitimité.

Dans un premier temps, on éloigne les citoyens de leur territoire régional en regroupant les Régions sous couvert d’une efficacité accrue. Dans un deuxième temps, on s’attaque aux Départements. Au moment où les habitants de la France périphérique, des zones rurales éloignées, souffrent du déclassement, il est proposé de leur retirer un de leur rare repère. Car les Français restent attachés à leur Département et à la collectivité qui le recouvre, collectivité connue pour sa proximité. Le mouvement d’éloignement entre le Peuple et les instances politiques s’accélère. Dans ce contexte, qui portera la voix des territoires ?

On nous répond que ce sera aux intercommunalités de le faire. Mais quel Président d’intercommunalité aura le poids politique nécessaire pour se faire entendre dans les Régions élargies ? Dans les Ministères  et dans un Etat toujours plus éloigné ?

Faut-il rappeler que les Conseils Généraux gèrent l’action sociale, les collèges, les routes départementales, mais aussi l’aide aux communes, l’aide au développement économique aux travers du soutien aux entreprises, à la création des zones d’activités, au tourisme, à l’agriculture mais également le soutien à la vie culturelle et sportive et à la protection de l’environnement.

Les transferts de pouvoir prévus vers les Régions sont énormes. Ces transferts coûteront à l’ensemble de la collectivité au plan financier ; rendront-ils l’action publique plus efficace ? Ce n’est pas sûr. 

Il est évident qu’il faille réformer, assurer la compétitivité de la France, réduire la dette. Oui, nous avons besoin de plus de liberté économique, de faire confiance aux énergies, d’un « choc de simplification ». Dire notre confiance aux chefs d’entreprises est nécessaire, mais l’énergie est aussi celle des territoires, de leurs élus, de nos concitoyens, partout où ils vivent.

A quelques mois des élections départementales est-il judicieux d’engager l’examen du texte de loi réformant les compétences ? En ce moment de crise économique, sociale, morale, est-il stratégique d’enlever une collectivité dans laquelle la France périphérique se reconnaît, une collectivité créatrice de lien et qui donne concrètement du sens à l’action politique ? Ce sens de l’action politique, qui manque tant à la compréhension des décisions prises. Pour moi, la réponse est non.

Au contraire, nous devons renforcer les compétences à l’échelle départementale et aller dans le sens de la simplification et de réelles économies en donnant, par exemple, aux Conseils Généraux les compétences des syndicats départementaux qui gèrent les domaines de l’énergie, de l’eau, de l’assainissement, des déchets ou du numérique.

Supprimer un échelon n’a aujourd’hui aucun sens, sauf à vouloir accentuer le divorce entre les citoyens et leurs élus. Nous avons plutôt besoin d’une réforme qui redonne toute sa place aux territoires et aux populations délaissées, qui clarifie, ouvre de nouveaux espaces de décentralisation et de liberté pour les collectivités, qui encourage de nouvelles initiatives de coopération et de mutualisation des moyens.

Tous les élus savent que c’est dans le couple commune-intercommunalité que de vrais progrès peuvent être réalisés. Cette réforme territoriale doit faire confiance aux forces vives, à l’intelligence et au dynamisme des territoires auxquels il faut accorder la latitude d’initiative. Mais redéfinir cette démocratie de la proximité, c’est aussi redéfinir le rôle de l’Etat, choisir un modèle de société qui fasse le lien entre les principes qui ont fondé notre République, et les réalités du XXIème siècle. Choisir le réseau contre la pyramide. C’est alors plus la pratique des institutions qu’il faut changer, que les institutions  mêmes.

Partout nos concitoyens sont capables de se mobiliser pour de grandes causes humanitaires, pour la vie de leur association, de leur quartier, de leur commune. Partout ils démontrent que nous avons tort de ne pas leur faire confiance. Plutôt que de l’affaiblir, cherchons à faire de la démocratie locale le lieu de l’innovation, parce qu’elle touche le quotidien de chacun et qu’elle repose sur la diversité des opinions, loin du monde formaté des technocrates qui pensent la France en oubliant de vivre avec elle.


La France a besoin d'une démocratie de proximité
 
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